Bref le café de tout le monde et de toute la vie. Une boisson facile et accessible à tous qui faisait rarement l’objet de questionnement et discussions profondes sur ses origines et ses saveurs au-delà de l’éternel débat entre les adeptes du jus de chaussette et ceux serré à l’italienne.

20 ans plus tard, c’est un vrai bouleversement qui s’opère. Je tombe par un heureux hasard dans le monde du café de spécialité, sans même d’abord y tremper mes lèvres, en travaillant chez un importateur de café vert. J’ai alors redécouvert le café, d’abord à travers les mots – producteurs, ferme, altitude ; fleur, cerise, pulpe, maturité, grains, fermentation, séchage, parche ; maladies, parasites, traitement ; crible, contrôle de qualité, dégustation, torréfaction, barista…

Puis est venu le temps de la dégustation : on aspire, on recrache ; on analyse, on discute, on donne ses impressions. Timidement au début… Pas facile pour un non-initié de mettre un nom sur un ressenti ! Un arôme, une saveur, ce quelque chose qui est bien là dans notre mémoire sensorielle mais qu’on ne parvient pas à identifier. Jusqu’au moment où… On le tient, ça y est ! Et on se lance : chocolat, caramel, vanille, amandes grillées… Un fruit doux mais intense – pêche, nectarine, ananas, mangue peut-être? Des notes de fruits des bois, de myrtille, de cassis… Dans un café ??!!

C’est cela oui… Dans un café.

Mais comment c’est possible ça? Un produit aussi banal que le café peut vraiment contenir autant de saveurs et de complexité ?

Il n’y a pas une mais de multiples réponses à cette question. C’est en tout cas loin d’être simple et loin d’être acquis. De multiples experts et professionnels travaillent à offrir le meilleur de ce produit et chaque jour pour eux est un défi.

Je propose à travers ce projet d’entrer dans les coulisses de cet univers, de comprendre ce qui se passe une fois le rideau baissé, d’explorer les dessous de notre tasse de café…